Psalmodie morbide

Publié le par Le Vilain Johannais

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Je marche dans l'ombre, errant dans mes ténèbres ; l'orage au-dessus, la rage en dedans, tout de mort paré. La cravate de chanvre me sied à ravir ; le rouge de mes poignets jure mortellement avec le blanc de mes bras. J'ai froid. Je sens un liquide chaud couler de ma tempe. Je suis un squelette aux lèvres bleues. Mon coeur est parvenu à son extrême consomption et j'ai du gaz dans les poumons. Silence oppressant, je n'entends que l'écho du glas qui résonne en moi. Je suis emmuré, crucifié sur un fond de ciel non étoilé pour l'éternité. J'aime le macabre ; je suis un cadavre qui brûle vif sur un bûcher. Écartelé sur la roue du destin, mes yeux sont secs : de toutes mes larmes je me suis déjà vidé.

Publié dans Prose

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